Lexique LMC France

LEXIQUE LMC FRANCE LEUCEMIE MYELOIDE CHRONIQUE

Quelques définitions

 

pour mieux

 

comprendre la LMC !

LEXIQUE LMC FRANCE LEUCEMIE MYELOIDE CHRONIQUE

Abstract : parfois appelé "sommaire scientifique", l'abstract est un condensé du travail, il suit des règles bien précises et codifiées. Toutes les publications scientifiques sont accompagnées d'un abstract qui exprime de manière concise et synthétique le contexte, les raisons d'une recherche, puis ses méthodes, ses résultats et ses conclusion principales et enfin, les discute et en imagine les prolongements.

Acutisation : passage d'une maladie de l'état chronique à l'état aigu.

Adherence : terme anglais ; cf. "Observance", façon dont un patient suit les prescriptions médicales et coopère à son traitement.

Découvrir les vidéos LMC France sur l'observance !

ADN : acide désoxyribonucléiques (cf. gène).

AFSSAPS : Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé !

L'AFSSAPS est devenue l'ANSM en Décembre 2011.

Agence de biomédecine : l’Agence de la biomédecine est une agence publique nationale de l’État créée par la loi de bioéthique de 2004. L’Agence exerce ses missions dans les domaines du prélèvement et de la greffe d’organes, de tissus et de cellules, ainsi que dans les domaines de la procréation, de l’embryologie et de la génétique humaines. L’Agence de la biomédecine met tout en œuvre pour que chaque malade reçoive les soins dont il a besoin, dans le respect des règles de sécurité sanitaire, d’éthique et d’équité. Par son expertise, elle est l’autorité de référence sur les aspects médicaux, scientifiques et éthiques relatifs à ces questions.

Agence Régionale de Santé : cf. ARS

Aidant familial : comme le précisent le dernier Plan Cancer 2014 - 2019 et la Charte européenne de l’aidant familial, les aidants familiaux sont « les personnes qui viennent en aide à titre non professionnel, pour partie ou totalement, à une personne dépendante de leur entourage, pour les activités de la vie quotidienne. Cette aide régulière peut prendre plusieurs formes (nursing, soins, accompagnement à l’éducation et à la vie sociale, démarches administratives, coordination, vigilance permanente, soutien psychologique, communication, activités domestiques…). »

Allogreffe de moelle osseuse : prélèvement de moelle osseuse d’un donneur et transplantation vers la moelle osseuse d’un receveur, le malade. Ce type de greffe nécessite une compatibilité tissulaire très étroite entre donneur et receveur.

AMM : cf. "Autorisation de Mise sur le Marché".

Analyse cytogénétique : elle recherche la présence du chromosome Philadelphie et évalue le nombre de cellules sanguines qui en sont atteintes.

Anémie : diminution du taux d'hémoglobine (pigment des globules rouges assurant le transport de l'oxygène des poumons aux tissus) dans le sang. Le taux d'hémoglobine est normalement de 12 à 16g par mm3 de sang chez la femme et de 13 à 18g par mm3 chez l'homme. Ainsi, une anémie est définie par un taux d'hémoglobine inférieur à 12g/mm3 chez la femme et 13g/mm3 chez l'homme.

Antalgique : médicament contre la douleur.

Anomalie génétique acquise : il s’agit d’une anomalie survenue ou constatée après la naissance (par opposition à congénitale, transmise par les parents ou survenue au cours du développement intra-utérin).

ANSM : Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé !

Aplasie médullaire : appauvrissement de la moelle osseuse, spécifiquement au niveau des cellules formatrices des trois lignées que l'on appelle lignées myéloïdes : la lignée des érythroblastes (globules rouges), celle des granulocytes (globules blancs), et celle des mégacaryocytes (plaquettes).

ARN : acide ribonucléique ; molécule qui transporte l'information contenue dans le patrimoine génétique (ADN) jusqu'aux ribosomes qui sont chargés de la "traduire" en protéines ayant des fonctions précises.

ARS : Agence Régionale de Santé ; les agences régionales de santé sont chargées de décliner les politiques nationales de santé et de les adapter à leurs caractéristiques régionales.

Arthralgie : douleur articulaire.

ASIP Santé : Agence des systèmes d’information partagés de santé (agence française de la santé numérique) ; elle assure trois missions complémentaires : créer les conditions de l’essor de la e-santé, conduire des projets d’envergure nationale et déployer les usages en soutenant l’innovation.

ATU : cf. "Autorisation temporaire d'utilisation"

Autorisation de Mise sur le Marché : l'autorisation de mise sur le marché (ou AMM) constitue le préalable obligatoire à toute commercialisation d’une spécialité pharmaceutique. Elle est également indispensable avant la demande d’inscription au remboursement par l’Assurance Maladie. En France, l'AMM est délivrée par l’Agence française de sécurité du médicament et des produits de santé (cf. ANSM).

Autorisation temporaire d'utilisation (ATU) de cohorte : concerne un groupe ou sous-groupe de patients, traités et surveillés suivant des critères parfaitement définis dans un protocole d'utilisation thérapeutique et de recueil d'informations. L'ATU de cohorte est délivrée à la demande du titulaire des droits d'exploitation, qui s'engage à déposer une demande d'AMM dans un délai fixé.

Autorisation temporaire d'utilisation (ATU) nominative : délivrée pour un seul malade nommément désigné, à la demande et sous la responsabilité du médecin prescripteur.

BCR-ABL : cf. "Gène BCR-ABL".

Biosimilaire : Un médicament biosimilaire est similaire à un médicament biologique (substance qui est produite à partir d’une cellule ou d’un organisme vivant ou dérivée de ceux-ci) de référence qui a déjà été autorisé en Europe. Le principe de biosimilarité s’applique à tout médicament biologique dont le brevet est tombé dans le domaine public. Les médicaments biosimilaires sont évalués à l’Agence européenne des médicaments (EMA).

Biothérapies : les biothérapies sont l’ensemble des thérapeutiques basées sur l’emploi d’organismes vivants (levures, ferments, certains microbes, gènes, cellules, tissus) ou de substances prélevées sur des organismes vivants (hormones, extraits d’organes ou de tissus).

Blastes : cellules sanguines jeunes, non arrivées à maturation.

Bosulif ® : cf. "Bosutinib", issue des laboratoires Pfizer ; quatrième thérapie ciblée pour le traitement de la LMC.

Bosutinib : cf. "Bosulif ®", issue des laboratoires Pfizer ; quatrième thérapie ciblée pour le traitement de la LMC.

Caryotype : examen permettant de repérer les anomalies chromosomiques à partir d’un échantillon sanguin ou de moelle osseuse.

Cellules souches : les cellules sont les plus petites entités vivantes de  l’organisme qui constituent les tissus et organes du corps humain. Les cellules souches situées dans la moelle osseuse se multiplient, puis se spécialisent pour former l’ensemble des cellules et éléments du sang : globules blancs, globules rouges et plaquettes.

Cellules leucémiques : cellules porteuses du chromosome Philadelphie se multipliant de façon incontrôlée.

Céphaline activée (temps de) - (TCA) : test semi-global de la coagulation sanguine, fait sur un prélèvement sanguin. Il s'agit de mesurer le temps de coagulation d'un plasma sanguin recalcifié en présence de céphaline et d'un activateur particulaire.  Il fait partie, avec le taux de prothrombine et la numération des plaquettes, des trois tests principaux de détection d'une anomalie de la coagulation, faits à la demande avant une intervention chirurgicale par exemple.

Chimiothérapie : traitement à base de médicaments extraits naturels de végétaux ou de synthèse. Ces produits bloquent la multiplication des cellules cancéreuses et entrainent leur destruction, on parle dans ce cas de l'efficacité du traitement. Lorsque ces médicaments ont une incidence sur les cellules saines, on parle de toxicité du traitement. Une chimiothérapie peut prendre différentes formes : médicaments avalés ou injectés, doses variables, durée et cycles de prises variables... Chaque cas est particulier.

Chromosomes : support de l’information génétique présent dans toutes les cellules de l’organisme.

Chromosome Philadelphie 1 ou Ph 1 : petit chromosome de la paire 22 ayant perdu la moitié de sa substance (délétion de son bras long) ou, le plus souvent, ayant échangé ce segment contre un autre appartenant au chromosome de la paire 9 (translocation entre les bras longs des chromosomes des paires 22 et 9). On l'observe dans les cellules de la lignée myéloïde de la moelle osseuse, au cours de la leucémie myéloïde chronique, il est caractéristique de cette maladie.

CNRS : le Centre National de la Recherche Scientifique est un organisme public de recherche (Établissement public à caractère scientifique et technologique, placé sous la tutelle du Ministère de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche). Il produit du savoir et met ce savoir au service de la société.

Coccifêter : action de fêter l'anniversaire d'un "coccinaute" sur le Forum LMC France

Coccinauté : ensemble des membres du Forum LMC France composé de patients et de proches de patients touchés par la LMC et dont l'objectif commun est de se soutenir afin de mieux faire face à la maladie.

Pour en savoir plus, rejoignez la coccinauté en suivant ce lien : Forum LMC France

Coccinautes : membre de la "coccinauté" LMC France

Cohorte : groupe d'individus constituant un type particulier d'échantillon statistique, utilisé notamment dans des études médicales. Cet échantillon consiste en une population choisie à un moment donné et possédant un caractère particulier (même âge, même pathologie, même traitement...) et suivie pendant un temps long, en général plusieurs années.

Colocataire (ou coloc') : LMC en language "coccinaute"

Compliance : terme anglais ; cf. "Observance", , façon dont un patient suit les prescriptions médicales et coopère à son traitement.

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Consentement éclairé : il ne peut être porté atteinte à l’intégrité du corps humain qu’en cas de nécessité médicale pour la personne et dans ce cas, le recueillement du consentement du malade est obligatoire. Il doit être libre (sans contrainte) et éclairé (précédé par une information du médecin).

Curiethérapie : cf. "Radiothérapie interne".

Cytologie : analyse des cellules présentes dans le sang.

Cytopénie : déficit quantitatif d'un certain type de cellule du sang. Le sang comprend le plasma et les cellules sanguines qui sont : les globules rouges (ou hématies ou érythrocytes), les globules blancs (ou leucocytes) et les plaquettes (ou thrombocytes). Pour chacune de ces lignées, on peut avoir une diminution de leur taux normal dans le sang. Ainsi, on parlera respectivement d'anémie, de leucopénie et de thrombopénie.

Dasatinib : cf. "Sprycel ®",  issue des laboratoires Bristol-Myers Squibb ; troisième thérapie ciblée pour le traitement de la LMC.

Donneur : personne volontaire pour donner un peu de sa moelle osseuse. Il doit présenter une compatibilité avec les tissus du receveur. Il s’agit d’un membre de la fratrie ou d’une personne répertoriée sur le fichier des greffes.

Dormance : phénomène caractérisé par la persistance de cellules leucémiques résiduelles pendant des périodes prolongées.

Éducation Thérapeutique du Patient ou ETP : selon l'OMS, l'éducation thérapeutique du patient est un processus continu, intégré dans les soins et centré sur le patient. L'ETP vise à aider le patient et ses proches à comprendre la maladie et le traitement, à coopérer avec les soignants, à vivre le plus sainement possible et à maintenir ou améliorer la qualité de vie. L'éducation devrait rendre le patient capable d'acquérir et de maintenir les ressources nécessaires pour gérer optimalement sa vie avec la maladie.
L'éducation thérapeutique s'intègre dans un processus continu de prise en charge et doit être poursuivie lors de chaque consultation. Elle est adaptée à chaque patient en tenant compte de son contexte psychosocial, de sa représentation de l'affection, de sa perception des symptômes et de son projet de vie face à sa maladie.
L'éducation thérapeutique favorise l'autonomie du patient et s'inscrit dans une relation équilibrée entre les soignants et le patient.

Effet indésirable : effet secondaire ou collatéral d’un traitement entraînant des manifestations nocives pour le malade.

Effet nocebo : l'effet nocebo est le processus inverse de l'effet placebo ; il s'agit d'un processus psychologique par lequel un patient, du fait de la persuasion des effets secondaires que la  substance peut engendrer, voit apparaitre des effets indésirables, après administration d'une substance pourtant inactive et qui ne peut elle-même produire ces effets.

Effet placebo : cf. "Placebo" ; l'effet placebo, est un processus par lequel une substance totalement dépourvue de principe actif peut avoir un effet positif sur un patient et sur certaines affections, comme par exemples sur les douleurs, l'insomnie.

Essai multicentrique : cf. "Étude multicentrique"

ETP : cf. "Éducation Thérapeutique du Patient"

Étude multicentrique : autrement appelé "essai multicentrique" ; essai clinique qui se déroule simultanément dans plusieurs lieux différents. Ce contexte permet l'étude d'un plus grand échantillon et limite les biais de sélection géographique, climatique ou ethnique.

Enzyme : protéines particulières qui permettent la réalisation d’un très grand nombre de réactions chimiques au sein de l’organisme.

Examens de biologie moléculaire : les techniques de biologie moléculaire permettent de rechercher spécifiquement la présence de la séquence d’ADN BCR-ABL dans les cellules du sang et de l’analyser pour rechercher d’éventuelles mutations.

Fibrinogène: protéine plasmatique synthétisée dans le foie et intervenant dans la coagulation ; c'est un des marqueurs biologiques d'une l'inflammation ; son taux augmente dans les états inflammatoires.

Gène : les gènes sont situés sur les chromosomes. Chacun comporte l’information génétique permettant à la cellule de fabriquer une enzyme. Et chacune de ces enzymes exerce une fonction bien précise au sein de la cellule, comme un ouvrier spécialisé au sein d’une usine. Les gènes sont formées de segments d'acide désoxyribonucléiques (ADN).

Gène BCR-ABL : le gène BCR-ABL provient d’un échange de bras entre le chromosome 9 et le chromosome 22 (le chromosome Philadelphie) qui se produit au sein de certaines cellules de la moelle osseuse. Ce réarrangement aboutit à la mise bout à bout de deux fragments des gènes BCR et Abelson (ou ABL). La protéine qui en résulte est une tyrosine kinase bcr-abl, dont l’activité est anormalement élevée. Cela entraîne une prolifération anormale des cellules qui portent cette anomalie.

Glivec ® : cf. "Imatinib", issu des laboratoires Novartis ; première thérapie ciblée pour le traitement de la LMC.

Générique :  un médicament générique est conçu à partir de la molécule d’un médicament déjà autorisé (appelé médicament d’origine ou princeps) dont le brevet est désormais tombé dans le domaine public. Le médicament générique doit avoir la même composition qualitative et quantitative en principes actifs, la même forme pharmaceutique que le princeps et démontrer qu’il a la même efficacité thérapeutique (même biodisponibilité).

Globules blancs : cellules du sang impliquées dans les mécanismes de défense immunitaires.

Globules rouges : également appelé hématies ou érythrocytes, ils assurent le transport des gaz respiratoires (oxygène, CO2) entre les tissus et les poumons.

Granulocytes : cellules du sang appartenant à la lignée des globules blancs.

Greffe de moelle osseuse : remplacement d'une moelle osseuse malade par une moelle osseuse saine et compatible. En savoir plus !

Handicap : selon l’article 114 de la loi n°2005-102 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées : «Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d'activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d'une altération substantielle, durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d'un polyhandicap ou d'un trouble de santé invalidant. »

Hématologiste : médecin spécialiste qui étudie le sang, les organes hématopoïétiques et leurs maladies. (Du grec héma, « sang » et logos, «étude de»).

Hémato-oncologie : branche de la médecine consacrée à l'étude et au traitement des affections hématologiques et des cancers. (Du grec onkos, «masse, tumeur », et -logie, « étude de »).

Hématopoïèse : processus de formation et de renouvellement des cellules sanguines au sein de la moelle osseuse.

Hématopoïétique : adjectif, de hématopoïèse (mécanisme à l'origine de la création et du renouvellement des cellules sanguines). (Du grec héma, « sang » et poïèse, «action de faire, création»).

Hémoglobine : pigment protéique des globules rouges du sang, assurant le transport de l'oxygène entre l'appareil respiratoire et les cellules de l'organisme.

Hémogramme : similaire à NFS.

Hémopathie : maladie du sang, qui touche les globules rouges, les leucocytes et les plaquettes.

Hypophosphatémie : diminution des phosphates contenus dans le plasma. Le phosphore, sous forme de phosphate, est un constituant de tous les tissus de l'organisme. Il intervient dans de très nombreuses réactions enzymatiques, il facilite le transport de l'oxygène vers les tissus, il sert de réserve d'énergie, il est un composant de l'os, de toutes les membranes cellulaires, de l'ADN...

Iclusig ® : cf. "Ponatinib", issue des laboratoires Ariad (Incyte) ; cinquième thérapie ciblée pour le traitement de la LMC.

Imatinib : cf. " Glivec ® ", premier traitement d’un nouveau concept thérapeutique issu des laboratoires Novartis : les thérapies ciblées. Il s'agit d'une molécule dont la conformation bloque l’activité de l’enzyme : les cellules malades meurent car elles sont dépendantes de l’enzyme, ce qui permet à la moelle osseuse saine de reprendre son activité de fabrication de globules sains. Ainsi seules les cellules malades sont tuées de façon spécifique, mais les cellules souches «dormantes» malades de la moelle, ne sont pas sensibles au traitement, et celui-ci doit être donné en continu aux patients pour éviter une rechute de LMC. Néanmoins, à lui seul, le traitement permet dans 80% des cas d’offrir aux patients une espérance de vie semblant identique à celle de la population générale.  

Immunodépresseur : cf. "immunosuppresseur"

Immunitaire: cf. "réaction immunitaire"

Immunosuppresseur : un traitement immunosuppresseur (ou  immunodépresseur) est un traitement qui diminue les réactions immunitaires (réactions de défense de l'organisme contre les corps étrangers). La baisse de l'immunité est généralement l'objectif du traitement : prévention des rejets de greffe d'organe, traitement des maladies auto-immunes. Cependant, dans certains cas, l'effet immunodépresseur est une conséquence non souhaitée d'un traitement : la chimiothérapie anticancéreuse, destinée à détruire les cellules cancéreuses, affecte également les cellules normales du sang et fragilise les malades face aux infections. Cette fragilité justifie une surveillance médicale renforcée : prise de sang régulière, nécessité de signaler l'apparition de toute fièvre.

INCa : Institut national du cancer (INCa) ; agence d'expertise sanitaire et scientifique en cancérologie de l’État chargée de coordonner les actions de lutte contre le cancer. Créé par la loi de santé publique du 9 août 2004, l'INCa est placé sous la tutelle conjointe du ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, et du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.

Inhibiteur de Tyrosine Kinase : les Inhibiteurs de Tyrosine Kinase (ou " ITK ") sont des médicaments dont la dénomination internationale commune se termine par "tinib" et qui bloquent une enzyme appelée tyrosine kinase. Les ITK utilisés dans le traitement de la LMC ciblent la tyrosine kinase bcr-abl et entraînent la mort des cellules leucémiques. La " tyrosine " est l'un des 20 acides aminés participant à la synthèse des protéines ; les " kinases " sont des protéines essentielles à la régulation de la cellule. Le dysfonctionnement de certaines kinases est à l’origine de nombreux processus de cancérisation.

Inserm : créé en 1964, l'Institut national de la santé et de la recherche médicale est un établissement public à caractère scientifique et technologique, placé sous la double tutelle du ministère de la Santé et du ministère de la Recherche. L'Inserm, seul organisme public de recherche français entièrement dédié à la santé humaine, s’est vu confier, en 2008, la responsabilité d’assurer la coordination stratégique, scientifique et opérationnelle de la recherche biomédicale.

Interféron : protéines  produites par les cellules du système immunitaire, en réponse à la présence d’agents pathogènes et de cellules tumorales. Ces protéines sont utilisées dans le traitement de maladies virales et en cancérologie. Produit par les leucocytes (globules blancs), l'interféron alpha est employé dans le traitement de certaines leucémies. (Emprunté à l’anglais " interferon ", dérivé du verbe " to interfere ", "intervenir dans, influencer").

Interféron pégylé : interféron standard résultant d’une pégylation, c’est-à-dire auquel a été associé du polyéthylène glycol (PEG) pour le faire durer plus longtemps dans l'organisme.

ITK : abréviation pour " Inhibiteur de Tyrosine Kinase ".

Kinase : les kinases sont des protéines essentielles à la régulation de la cellule. Le dysfonctionnement de certaines kinases est à l’origine de nombreux processus de cancérisation.

Leucémie Aiguë ou LA : représente environ 26% de toutes les leucémies. Le qualificatif "aiguë" signifie que la maladie est agressive et qu'en l'absence de traitement l'évolution spontanée est rapide (quelques jours à quelques semaines) vers le décès. L'origine de la maladie est située dans la moelle osseuse qui est envahie par des cellules cancéreuses IMMATURES appelées BLASTES. Le caractère blastique de ces cellules cancéreuses est essentiel pour faire la différence entre les leucémies aiguës et chronique où les cellules cancéreuses sont habituellement plus matures. Les cellules blastiques empêchent la production des cellules normales.
On distingue deux types de leucémies aiguës : soit d'origine lymphoïde, soit d'origine myéloïde. On les diagnostique toujours par un examen; le myélogramme. C'est la morphologie des cellules blastiques qui permet formellement de les distinguer. Elles se manifestent souvent de la même de la même façon. Leurs traitements sont très différents l'un de l'autre.
Les leucémies aiguës touchent souvent les enfants mais leur évolution est différente de celles des adultes. Ne seront évoquées ici que les leucémies aiguës de l'adulte.

Leucémie Lymphoïde Chronique ou LLC : caractérisée par la présence en excès dans le sang de petits lymphocytes B matures. Ceux-ci sont très proches des lymphocytes normaux ce qui les différentie des leucémies aiguës. Les lymphocytes de la LLC sont issus d'une seule et même cellule, qui est la cellule tumorale, dont la prolifération est due à plusieurs facteurs : ces cellules ont perdu la capacité de mourir (apoptose) et sont produites en excès.

La LLC représente 28% des leucémies : c'est la plus fréquente des leucémies. Son incidence en France est de 50 à 100 nouveaux cas par an par millions d'habitants. Cette maladie chronique atteint surtout le sujet âgé : l'âge moyen de survenue est de 65 ans ; 10% des patients ont moins de 50 ans et 1% moins de 40 ans lors du diagnostic. Elle touche préférentiellement les hommes (61% des patients) et les sujets occidentaux.

Leucémie Myéloïde Chronique ou LMC : maladie qui touche les cellules de la moelle osseuse aboutissant à une surproduction de certains globules blancs, en particulier les polynucléaires neutrophiles ou les cellules dont ils dérivent.

LMC phase chronique : phase durant laquelle la maladie ne provoque généralement pas de symptômes importants. La LMC peut rester des années à l’état chronique tant qu’elle est bien contrôlée par les traitements.

LMC phase d’accélération :  phase de transition qui peut précéder le passage en phase blastique. Elle n’est pas systématique.

LMC phase blastique : lorsque la prolifération touche les cellules immatures de la moelle osseuse, également appelées blastes, dont dérivent les globules blancs, cela signifie que la maladie a évolué vers une forme aiguë ou blastique et est marquée par une altération de l’état général.

Leucopénie : le taux de globules blancs se situe normalement entre 4000 et 10000 par mm3 de sang. A moins de 4000 globules blancs par mm3 de sang, on parle donc de leucopénie.

Lipase : enzyme (substance capable d'activer une réaction biochimique) contenue dans certaines sécrétions des organes de la digestion (pancréas, intestin) et dans le sang. Son rôle est de transformer les graisses alimentaires en acides gras et alcool (cette réaction est la lipolyse).

Lymphome : cancer du système lymphatique qui se développe aux dépens des lymphocytes. Il est caractérisé par des proliférations cellulaires malignes dans les organes lymphoïdes secondaires comme la rate, le foie, la moelle osseuse, les ganglions lymphatiques, le thymus ou les poumons. (Du latin lympha, « eau », suffixe -ome, «pathologie»).

Maladie orpheline : « L’appellation maladies ‘’orphelines’’ traduit l’abandon et le désintérêt dont sont l’objet des milliers de pathologies en matière  de recherche, d’offres thérapeutiques, d’accès aux soins et aux prises en charge.

Mitose : processus de division cellulaire qui permet d'obtenir deux cellules filles identiques à partir d'une cellule mère ; lors de la mitose, les deux jeux de paires de chromosomes se séparent et s'éloignent l'un de l'autre pour s'installer dans les futurs noyaux des deux cellules filles, qui auront donc une copie du jeu de chromosomes de la cellule mère.

Moelle épinière : prolongement de l'encéphale, qui s'étend du bulbe rachidien aux dernières vertèbres lombaires supérieures, et qui est contenu dans le canal rachidien. Attention à ne pas confondre moelle épinière et moelle osseuse !

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Moelle osseuse : tissu situé au cœur des os et responsable de la fabrication des différents types de cellules du sang : globules blancs, globules rouges et plaquettes. Attention à ne pas confondre moelle osseuse et moelle épinière !

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Myalgies : douleurs musculaires

Myélogramme : prélèvement et analyse des cellules de la moelle osseuse

Myéloïde : qui concerne la moelle osseuse ; de la nature de la moelle osseuse. (De myélo-, du grec muelos « moelle » et -oïde, du grec eïdo « forme, aspect »).

Mutation : modification de la séquence d’information (au niveau de l’ADN) d’un gène. Dans la LMC, l’apparition de mutations supplémentaires sur le gène BCR-ABL peut rendre la tyrosine kinase bcr-abl moins sensible ou insensible aux ITK.

NFS : numération de la formule sanguine. Analyse du nombre et de la forme des différents éléments du sang.

Nilotinib : cf. "Tasigna ®", issue des laboratoires Novartis ; deuxième thérapie ciblée pour le traitement de la LMC.

Observance : façon dont un patient suit les prescriptions médicales et coopère à son traitement. L'observance est un élément clé du succès d'une thérapie médicamenteuse; si la prise rigoureuse des médicaments selon leur horaire établi n'est pas respectée, on parlera alors d' inobservance, une condition qui peut faire échouer le traitement médicamenteux et mettre en danger la santé d'un patient.

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Oedème : gonflement d’un organe ou d’un tissu dû à une accumulation de liquide.

OMS : cf. "Organisation Mondiale de la Santé"

Oncologie : spécialité médicale s’intéressant aux cancers. Un médecin qui pratique cette discipline est appelé oncologue (ou cancérologue). (Du grec onkos, « masse, tumeur », et -logie, « étude de »). Synonymes : carcinologie, cancérologie.

Organisation Mondiale de la Santé ou OMS : l'Organisation Mondiale de la Santé est l'institution spécialisée des Nations Unies pour la santé. Fondée en 1948, l'OMS a pour but d'amener tous les peuples au niveau de santé le plus élevé possible. Elle est dirigée par l'ensemble des états membres réunis à l'Assemblée mondiale de la Santé.

PCR :  abréviation de l’expression anglaise « Polymerase Chain Reaction » que l'on traduit en français par  « Réaction en chaîne par polymérase ». C’est une méthode de laboratoire permettant d’amplifier les gènes pour pouvoir  les quantifier. La PCR est un outil de diagnostic des LMC (Leucémie myéloïde chronique) et un outil de  contrôle pour le suivi de leur traitement.

Pour en savoir (beaucoup) plus, téléchargez le livre "Quelle est ma PCR ?" édité par LMC France !

per os : par voie buccale, relatif à l'administration d'un médicament.

Placebo : un "placebo" ou "médicament placebo" est une préparation dépourvue de tout principe actif, une substance pharmacologiquement inactive, qui est utilisée à la place d'un médicament afin de produire un effet psychologique (cf.  "Effet placebo").

Plaquettes : éléments du sang indispensables à la coagulation et également impliqué dans le bon fonctionnement et l’étanchéité des vaisseaux sanguins.

Polymerase Chain Reaction : cf. PCR

Ponatinib  : cf. "Iclusig ®", issue des laboratoires Ariad (Incyte) ; cinquième thérapie ciblée pour le traitement de la LMC.

Ponction de moelle osseuse : prélèvement de moelle osseuse au niveau du sternum ou de l’os du bassin. Il est réalisé à l’aide d’un trocart et permet d’analyser les cellules de la moelle osseuse.

Prévalence : rapport du nombre de cas d'un trouble morbide à l'effectif total d'une population, sans distinction entre les cas nouveaux et les cas anciens, à un moment ou pendant une période donnés.

Protéine bcr-abl : la tyrosine kinase « bcr-abl » est une protéine anormale issue du chromosome de Philadelphie qui provoque la production incontrôlée des globules blancs matures et immatures.

Pyrexie : terme médical désignant la fièvre.

Quiescence : phase durant laquelle la cellule arrête de se diviser et le développement cellulaire peut même s'interrompre. (Du latin quiescens de quiescere « se reposer, être tranquille »).

Radiothérapie : une des principales modalités de traitement des cancers. Elle consiste à irradier (traiter par des rayons de très haute énergie) les cellules malades plus sensibles que les cellules saines de l'organisme afin de les détruire. Il existe la radiothérapie externe et la radiothérapie interne (curiethérapie).

Radiothérapie externe : irradiation d'une partie très précise du corps à l'aide d'une machine qui délivre un faisceau de rayons à une certaine distance du corps.

Radiothérapie interne (curiethérapie) : introduction à l'intérieur de l'organisme et au contact direct de la zone malade de petites quantité de matériels radioactifs.

Rate : organe situé dans l’abdomen qui joue un rôle dans l’épuration du sang en éliminant des germes et les cellules vieillies ou dégénérées.

Réaction immunitaire : les réactions immunitaires sont les réactions de défense de l'organisme contre les corps étrangers.

Réponse cytogénétique complète (RCgC) : on ne trouve plus de cellules porteuses du chromosome Philadelphie dans le sang ou la moelle osseuse.

Réponse hématologique complète (RHC) : la numération formule sanguine est de nouveau normale et les analyses sanguines montrent qu’il n’y a plus de globules blancs immatures. La taille de la rate, si elle avait augmenté, est à nouveau normale.

Réponse moléculaire complète (RMC) : le test PCR ne détecte pas de gène BCR-ABL dans le sang. 

Réponse moléculaire majeure (RMM) : le test PCR peut encore détecter le gène BCR-ABL, mais à un niveau très faible.

Sang de Cordon ombilical : en l’absence de donneur compatible de moelle osseuse, le sang de cordon ombilical constitue une source intéressante de cellules souches.

Splénomégalie : augmentation du volume de la rate, repérable par palpation.

Sprycel ® : cf. "Dasatinib", issue des laboratoires Bristol-Myers Squibb ; troisième thérapie ciblée pour le traitement de la LMC.

Sternum : os plat situé sur le devant de la cage thoracique et sur lequel viennent s’attacher les 6 premières côtes.

Tasigna ® : cf. "Nilotinib", issue des laboratoires Novartis ; deuxième thérapie ciblée pour le traitement de la LMC.

Tératogène : désigne une substance ou un procédé qui provoque des malformations fœtales lorsque la mère est exposée.

Thérapie ciblée : traitement ciblant spécifiquement la molécule anormale impliquée dans la maladie. Dans le cas de la LMC, il s’agit de la tyrosine kinase BCR-ABL. Les inhibiteurs de tyrosine kinase sont des thérapies ciblées.

Thrombocytopénie : on utilise le terme de thrombocytopénie pour un taux de plaquettes inférieur à 150 000 par mm3 de sang (la normale étant de 150 000 à 400 000 par mm3).

Ticket modérateur : partie des dépenses de santé qui reste à la charche de l'assuré social après le remboursement de l’Assurance Maladie. Son taux varie en fonction des actes et médicaments, de la situation de chaque personne, et du respect ou non du parcours de soins coordonnés. La complémentaire santé peut prendre en charge tout ou partie du montant du ticket modérateur.

Translocation : dans le domaine de la génétique, la translocation de chromosomes est un échange de matériel chromosomique entre des chromosomes non homologues, c'est-à-dire n'appartenant pas à la même paire.

TKI : abréviation pour "Tyrosine Kinase Inhibitor" ; termes anglophones pour "Inhibiteurs de Tyrosine Kinase" ou " ITK " - cf. ITK.

Trocart : instrument chirurgical servant à effectuer des ponctions.

Tyrosine : l'un des 20 acides aminés participant à la synthèse des protéines.

Tyrosine kinase : enzymes agissant comme « interrupteurs » d'activation ou d'inhibition de nombreuses fonctions cellulaires.

Tyrosine Kinase Inhibitor :  cf. TKI.

Vaccin vivant : un vaccin vivant est fabriqué à partir d’une souche bactérienne ou virale qui a perdu son pouvoir infectieux. Elles ne peuvent plus provoquer la maladie, mais sont très efficaces pour stimuler les défenses immunitaires de l’organisme. Les principaux vaccins de ce type sont ceux contre la rougeole, des oreillons, de la rubéole, fièvre jaune, varicelle, tuberculose, poliomyélite ou encore des vaccins à rotavirus.

 

Sources :

* "La Leucémie Myéloïde Chronique - Comprendre sa maladie et son traitement" ; brochure publiée par Fi-LMC

* Site de l'ANSM