LMC France s'associe à Rose Magazine afin de diffuser largement cette pétition, la faire signer et partager autour de vous, aux malades, aux anciens malades, à leurs proches, à tous ceux qui souhaitent que le droit à l'oubli bancaire devienne un droit concret.
Monsieur le président de la République,
Lors de l’annonce du Plan Cancer 3, vous avez suscité parmi la communauté des trois millions de malades de cancer et l’immense peuple de leurs proches de grands espoirs.
Vos mots étaient simples et limpides :
"Aeras n’a pas évolué alors que beaucoup d’anciens malades ont une espérance de vie comparable à ceux qui n’ont pas été malades. Le temps est donc venu d’instituer un véritable droit à l’oubli. Il s’appliquera à tous ceux qui, enfant ou adolescent, ont vaincu le cancer, ainsi qu’à tous les autres malades dont les données de la science nous disent qu’ils sont guéris. La convention sera renégociée, sur ces bases, et s’il n’est pas possible de la conclure ainsi, c’est la loi qui interviendra."
C’était le 4 février 2014.
Aujourd’hui la nouvelle convention AERAS ne tient pas cette promesse. Monsieur le président, votre parole du 4 février était engageante. Ne pas la respecter abime le principe de base de notre démocratie : la confiance mutuelle entre citoyens et élus.
Nous demandons donc :
- Le droit à l’oubli immédiat, 5 ans après la fin des traitements pour tous les enfants et adolescents de moins de 18 ans.
- Le droit à l’oubli avant la fin de l’année 2015, 5 ans après la fin des traitements, pour les anciens malades souffrant de cancers de bon pronostic (taux de survie relative à 5 ans égal ou supérieur à 82%*) : notamment les cancers du sein, des lèvres, de la tyroïde, des testicules, les mélanomes et les lymphomes de Hodgkin.
- Le droit à l’oubli pour toutes les pathologies 10 ans après la fin des traitements.
- Pour les malades encore soumis à Aeras, une actualisation des primes de risque selon un tableau de survie fourni par l’INCa. Les surprimes devront être validées suite à une négociation entre les assureurs, l’INCa et un nombre d’associations concernées par le cancer au moins égal à celui des assureurs.
- Que les surprimes ne puissent plus être associées à des exclusions de risque.
Monsieur le président, les citoyens malades de cancer ne réclament pas de la charité. Ils ne veulent pas d’un accord compassionnel où le seul critère retenu est celui de la jeunesse.
Nous ne demandons que l’équité.
* Source INCa